Alors que la phase de test "grandeur nature" de huit mois s'est terminée fin février, la Ville de Bruxelles confirme les modifications et adaptations du plan de circulation annoncées en janvier. Les autorités communales s'efforcent ainsi d'apporter des réponses aux nombreuses doléances reçues lors des réunions menées trop tardivement avec les habitants-riverains et les commerçants. Par ce biais, elles tentent aussi de calmer la fronde grandissante des commerçants inquiets ou lésés qui ont entamé une action en justice et de contrer le recours auprès du Conseil d'Etat déposé par "Platform Pentagone".
Quelque peu précipitée pour faire avancer le schmilblick avant l'été et insuffisamment préparée, l'extension de la zone piétonne continue à susciter plus de critiques et de polémiques que d'enthousiasme.
D'un côté...
Les autorités communales affichent toujours un bilan optimiste en annonçant une augmentation conséquente du flux quotidien de piétons (x 2,5) et de cyclistes (x 2) sur le boulevard Anspach entre 2013/2014 et septembre 2015. Elles mettent aussi en exergue une amélioration très nette de la qualité de l'air (- 63,69% de particules fines cancérigènes émises par les moteurs diesel).
De l'autre côté...
L'Association "Patform Pentagone" dénonce l'absence de mesures comparatives de la pollution dans les rues et quartiers avoisinants qui accueillent la circulation détournée. Elle se demande d'ailleurs d'où vient ce chiffre puisqu'il n'y a qu'une seule station permanente de contrôle de la qualité de l'air située près de la place Sainte-Catherine et qu'elle n'est apparemment pas équipée pour vérifier le taux de particules fines.
A quelques exceptions près, les commerçants enregistrent une baisse de 30% de leur chiffre d'affaire en huit mois, qu'ils attribuent exclusivement au piétonnier. Pour le secteur horeca, elle serait même de 50%. Ce pourcentage alarmant est cependant à relativiser car il est directement impacté par la période troublée durant laquelle la menace terroriste a été portée au niveau 4 à Bruxelles.
Un autre chiffre inquiétant vient appuyer les dires des commerçants : les parkings du centre-ville auraient enregistré une chute de 20 % dans les taux d'occupation des places. Échaudée par les difficultés pour y accéder, les encombrements et les parcours tortueux, une partie des clients-automobilistes a donc effectivement renoncé à se rendre dans le centre ville et l'augmentation significative des piétons et cyclistes qui respirent l'air pur du boulevard ne compense apparemment pas cette perte de clientèle motorisée. Il faudra un piétonnier réellement attractif pour les convaincre d'y revenir.
Quelque peu précipitée pour faire avancer le schmilblick avant l'été et insuffisamment préparée, l'extension de la zone piétonne continue à susciter plus de critiques et de polémiques que d'enthousiasme.
D'un côté...
Les autorités communales affichent toujours un bilan optimiste en annonçant une augmentation conséquente du flux quotidien de piétons (x 2,5) et de cyclistes (x 2) sur le boulevard Anspach entre 2013/2014 et septembre 2015. Elles mettent aussi en exergue une amélioration très nette de la qualité de l'air (- 63,69% de particules fines cancérigènes émises par les moteurs diesel).
De l'autre côté...
L'Association "Patform Pentagone" dénonce l'absence de mesures comparatives de la pollution dans les rues et quartiers avoisinants qui accueillent la circulation détournée. Elle se demande d'ailleurs d'où vient ce chiffre puisqu'il n'y a qu'une seule station permanente de contrôle de la qualité de l'air située près de la place Sainte-Catherine et qu'elle n'est apparemment pas équipée pour vérifier le taux de particules fines.
A quelques exceptions près, les commerçants enregistrent une baisse de 30% de leur chiffre d'affaire en huit mois, qu'ils attribuent exclusivement au piétonnier. Pour le secteur horeca, elle serait même de 50%. Ce pourcentage alarmant est cependant à relativiser car il est directement impacté par la période troublée durant laquelle la menace terroriste a été portée au niveau 4 à Bruxelles.
Un autre chiffre inquiétant vient appuyer les dires des commerçants : les parkings du centre-ville auraient enregistré une chute de 20 % dans les taux d'occupation des places. Échaudée par les difficultés pour y accéder, les encombrements et les parcours tortueux, une partie des clients-automobilistes a donc effectivement renoncé à se rendre dans le centre ville et l'augmentation significative des piétons et cyclistes qui respirent l'air pur du boulevard ne compense apparemment pas cette perte de clientèle motorisée. Il faudra un piétonnier réellement attractif pour les convaincre d'y revenir.
En attendant son avènement prévu en 2017 (après une année de travaux d'aménagement qui ne va pas arranger les affaires), c'est l'occasion de refaire un petit tour d'horizon du plan de circulation, de ses modifications et des itinéraires d'accès qui sont quand même assez nombreux. Quand on se donne la peine de comprendre comment ça fonctionne, changer ses habitudes s'avère finalement un peu plus simple qu'on ne le pense...
Côté Nord-Ouest
N.B. La possibilité de rentrer dans le Pentagone via la rue de Laeken est prévue mais encore effective |
- En entrant dans le pentagone par le boulevard Emile Jacqmain, on peut en ressortir aussitôt, soit par le boulevard Adolphe Max (via la rue Saint-Michel, à gauche), soit par la rue de Laeken (via la rue du Pont Neuf ou la rue des Hirondelles, à droite). C'est également le chemin à suivre pour rejoindre la rue de l’Écuyer ou la rue de la Vierge Noire et se diriger vers l'est ou le sud de Bruxelles. Cette courte boucle donne accès au parking Alhambra (191 pl.) et au parking Centre (780 pl.).
- En entrant par le boulevard Pacheco ou la rue Royale, on rejoint la rue Fossé aux Loups pour ressortir soit par la place de Brouckère et le boulevard Adolphe Max (nouveauté 2016), soit par la rue de Laeken. Ce circuit s'effectue également en sens inverse via le boulevard Emile Jacqmain, la rue de Laeken et la rue de l’Écuyer. Cette boucle plus longue donne accès à quatre parkings implantés au pied du piétonnier : De Brouckère (490 pl.), Monnaie (589 pl.), Écuyer (493 pl.), "58" (589 pl.).
- En entrant par le Quai du Commerce (via la place de l'Yser), on arrive directement au Marché aux Poissons et à la place Sainte-Catherine. On peut en ressortir par le même chemin ou par la porte de Flandre via la rue Antoine Dansaert. Le circuit fonctionne dans les deux sens de circulation et donne accès à trois autres parkings : Dansaert 1 (211 pl.), Dansaert 2 (150 pl.), Lepage (691 pl.).
Ces différents itinéraires assurent tous la jonction avec la boucle de desserte nord-ouest du piétonnier (rue du Fossé aux Loups - rue de l'Ecuyer - rue de la Vierge Noire - rue Van Artevelde ).
Modifications 2016
N.B. La possibilité de rentrer dans le Pentagone via la rue de Laeken est prévue mais pas encore effective |
Au nord du piétonnier, l'adaptation majeure concerne la place de Brouckère dont la configuration est carrément inversée. La bande de circulation à sens unique prévue ne se trouve plus du côté des cinémas UGC en direction du centre-ville mais du côté de l'hôtel Métropole en direction de la place Rogier (*).
En venant de la rue Fossé aux Loups, les automobilistes peuvent dorénavant tourner à droite, traverser la place de Brouckère et ressortir du Pentagone par le boulevard Adolphe Max.
Par contre, pour rejoindre la boucle de desserte autour du piétonnier depuis le boulevard Emile Jacqmain, c'est nettement plus "tarabiscoté". Il faut transiter par la rue de Laeken via la rue du Pont Neuf ou la rue des Hirondelles (à droite). Les sens de circulation de la rue du Cirque et de la rue des Hirondelles sont adaptés pour mieux gérer les flux de trafic générés par le parking Alhambra et en faciliter l'accès.
Aux dernières nouvelles (fin avril 2016), pour dénouer le nœud du problème, la rue de Laeken devrait être remise à double sens mais cela nécessite des aménagements de la voirie.
N.B. Une autre solution alternative a été avancée par le MR (Mouvement réformateur...partenaire de la majorité à la Ville de Bruxelles) : remettre le boulevard Emile Jacqmain et la place de Brouckère à double sens de circulation, ce qui simplifierait singulièrement les choses pour l'accès aux 5 parkings, aux hôtels, restaurants, commerces et salles de cinémas.
Le gros point faible du piétonnier
La place de Brouckère et le début du boulevard Anspach font-ils encore véritablement partie de la zone piétonne ?
D'une manière ou d'une autre, cette zone restera toujours un carrefour de passage obligé traversé par de nombreux véhicules, tant longitudinalement que transversalement, pour donner accès aux quatre parkings existants et assurer la jonction avec le "mini-ring". De l'aveu même du bourgmestre Yvan Mayeur, il ne peut être question de couper la liaison entre l'est et l'ouest de la ville, notamment pour préserver l'accès aux commerces et restaurants situés de l'autre côté du boulevard (Dansaert - Sainte-Catherine - Marché aux Poissons). On peut même se demander quel est l'intérêt de maintenir en piétonnier cette petite portion du boulevard entre la rue Fossé aux Loups et la rue de l’Évêque (rue de l’Écuyer). Encadrée par la double tour Philips et le building Anspach qui ont défiguré le centre historique de Bruxelles, la "promenade" n'y est guère plaisante, surtout lorsque le vent mauvais tourbillonne entre les deux immeubles imposants. N'eut-il pas été plus judicieux d'y conserver au moins une voie de circulation à sens unique comme sur la place voisine ?
(*) Cette décision a été prise en partie sous la pression du prestigieux hôtel Métropole (présent sur la place depuis plus d'un siècle) qui avait déposé plusieurs recours en Justice contre le plan de circulation de la Ville de Bruxelles. Un premier jugement du Tribunal de première instance leur avait donné raison en ordonnant le rétablissement de l'accès aux voitures sous peine d'une astreinte unique de 500.000 euros. Début novembre 2015, un accord "secret" aurait été signé entre l'hôtel et la ville pour mettre fin aux hostilités.
En venant de la rue Fossé aux Loups, les automobilistes peuvent dorénavant tourner à droite, traverser la place de Brouckère et ressortir du Pentagone par le boulevard Adolphe Max.
Par contre, pour rejoindre la boucle de desserte autour du piétonnier depuis le boulevard Emile Jacqmain, c'est nettement plus "tarabiscoté". Il faut transiter par la rue de Laeken via la rue du Pont Neuf ou la rue des Hirondelles (à droite). Les sens de circulation de la rue du Cirque et de la rue des Hirondelles sont adaptés pour mieux gérer les flux de trafic générés par le parking Alhambra et en faciliter l'accès.
Aux dernières nouvelles (fin avril 2016), pour dénouer le nœud du problème, la rue de Laeken devrait être remise à double sens mais cela nécessite des aménagements de la voirie.
N.B. Une autre solution alternative a été avancée par le MR (Mouvement réformateur...partenaire de la majorité à la Ville de Bruxelles) : remettre le boulevard Emile Jacqmain et la place de Brouckère à double sens de circulation, ce qui simplifierait singulièrement les choses pour l'accès aux 5 parkings, aux hôtels, restaurants, commerces et salles de cinémas.
Le gros point faible du piétonnier
La place de Brouckère et le début du boulevard Anspach font-ils encore véritablement partie de la zone piétonne ?
D'une manière ou d'une autre, cette zone restera toujours un carrefour de passage obligé traversé par de nombreux véhicules, tant longitudinalement que transversalement, pour donner accès aux quatre parkings existants et assurer la jonction avec le "mini-ring". De l'aveu même du bourgmestre Yvan Mayeur, il ne peut être question de couper la liaison entre l'est et l'ouest de la ville, notamment pour préserver l'accès aux commerces et restaurants situés de l'autre côté du boulevard (Dansaert - Sainte-Catherine - Marché aux Poissons). On peut même se demander quel est l'intérêt de maintenir en piétonnier cette petite portion du boulevard entre la rue Fossé aux Loups et la rue de l’Évêque (rue de l’Écuyer). Encadrée par la double tour Philips et le building Anspach qui ont défiguré le centre historique de Bruxelles, la "promenade" n'y est guère plaisante, surtout lorsque le vent mauvais tourbillonne entre les deux immeubles imposants. N'eut-il pas été plus judicieux d'y conserver au moins une voie de circulation à sens unique comme sur la place voisine ?
(*) Cette décision a été prise en partie sous la pression du prestigieux hôtel Métropole (présent sur la place depuis plus d'un siècle) qui avait déposé plusieurs recours en Justice contre le plan de circulation de la Ville de Bruxelles. Un premier jugement du Tribunal de première instance leur avait donné raison en ordonnant le rétablissement de l'accès aux voitures sous peine d'une astreinte unique de 500.000 euros. Début novembre 2015, un accord "secret" aurait été signé entre l'hôtel et la ville pour mettre fin aux hostilités.
Sources : L'Echo 04/09/2015 / Le Soir - 12/11/2015
Côté Sud-Est
Pour accéder au centre-ville et au piétonnier à partir du côté sud-est de la petite ceinture, les véhicules motorisés ont le choix entre 7 portes d'entrée et 7 portes de sortie principales.
Côté Est
Pour accéder au centre-ville et au piétonnier à partir du côté sud-est de la petite ceinture, les véhicules motorisés ont le choix entre 7 portes d'entrée et 7 portes de sortie principales.
Côté Est
- Que l'on entre dans le pentagone par la rue de la Loi, par la rue Ducale ou par la rue du Congrès, on aboutit toujours sur l'axe "rue Royale - rue de la Régence" qui permet d'en ressortir par cinq portes différentes, de la place Louise au Botanique.
- A partir de la rue Royale et de la rue des Colonies, via la place Sainte-Gudule ou le Cantersteen et la rue Duquesnoy, on rejoint assez facilement la rue Fossé aux Loups et la rue du Lombard qui bordent les deux côtés opposés du piétonnier. Ce circuit donne accès au parking Albertine-Square (714 pl.) via la rue des Sols ou la place de la Justice et au parking Grand-Place via la rue du Marché aux Herbes (992 pl.).
Côté Sud
- A hauteur de la gare du Midi, le boulevard Maurice Lemonnier et l'avenue de Stalingrad forment une double boucle de circulation parallèle et interconnectée facilitant l'accès au parking Rouppe-Fontainas (500 places)
- Au niveau de la Porte de Hal, la rue Haute (entrée) et la rue Blaes (sortie) traversent le quartier des Marolles et forment une seconde boucle d'accès via la place de la Chapelle.
- Au niveau de la Porte Louise et via la place Poelaert, la rue de la Régence conduit directement à la place du Grand Sablon, à la place de la Chapelle et à la rue du Lombard (en passant sous le boulevard de l'Empereur). Ce circuit fonctionne également en sens inverse et donne accès au parking Albertine-Square via la place de la Justice (714 pl.).
Le boulevard Maurice Lemonnier est à nouveau ouvert à la circulation dans les deux sens sur toute sa longueur (retour à la situation existante avant l'ouverture du piétonnier).
Quant à la rue du Midi à partir de la rue des Alexiens, elle avait d'abord été remise en sens unique en direction de la place Rouppe et de l'avenue de Stalingrad.
Mais aux dernière nouvelles (fin avril 2016), sous la pression des commerçants en colère, le tronçon de la rue du Midi reliant la place Rouppe et la rue des Alexiens sera finalement remis à double sens. La section, auparavant piétonne, entre la rue du Lombard et la rue des Alexiens redeviendra accessible aux voitures, mais à sens unique.
Cette modification permet aussi d'améliorer la jonction avec l'autre boucle transversale au sud du piétonnier qui conduit vers l'est et le nord de Bruxelles.
Quant à la rue du Midi à partir de la rue des Alexiens, elle avait d'abord été remise en sens unique en direction de la place Rouppe et de l'avenue de Stalingrad.
Mais aux dernière nouvelles (fin avril 2016), sous la pression des commerçants en colère, le tronçon de la rue du Midi reliant la place Rouppe et la rue des Alexiens sera finalement remis à double sens. La section, auparavant piétonne, entre la rue du Lombard et la rue des Alexiens redeviendra accessible aux voitures, mais à sens unique.
Cette modification permet aussi d'améliorer la jonction avec l'autre boucle transversale au sud du piétonnier qui conduit vers l'est et le nord de Bruxelles.
Quartier Saint-Géry
On revient également à la situation antérieure en inversant les sens de circulation dans le quartier (rue Pletinckx, rue de la Grande Île, place Saint-Géry) afin de soulager le carrefour encombré à l'angle de la rue Van Artevelde et de la rue Pletinckx.
Rue Duquesnoy
Outre le fait de permettre l'extension de la zone piétonne le nouveau plan de circulation ambitionnait aussi de réduire fortement le trafic automobile de transit dans le centre-ville.
Pour les automobilistes qui veulent échapper aux bouchons et aux tunnels de petite ceinture, les deux schémas d'itinéraires ci-dessus montrent qu'il reste parfaitement possible de traverser le pentagone de part en part. Même si c'est un plus tortueux et plus lent qu'avant, même si cela peut être dissuasif pour les automobilistes qui ne connaissent pas bien la ville, ce plan n'empêche pas vraiment le trafic de transit. Il a pour effet principal de reporter la circulation sur d'autres artères qui ne sont pas du tout adaptées pour l'accueillir.
Ceci dit, la nécessité de conserver une circulation automobile transversale et rotative autour du centre historique s'impose comme une contrainte évidente, tant pour l'accès aux commerces, aux domiciles des riverains et aux différents parkings que pour le maintien d'une interconnexion entre les différents quartiers.
Pour les automobilistes qui veulent échapper aux bouchons et aux tunnels de petite ceinture, les deux schémas d'itinéraires ci-dessus montrent qu'il reste parfaitement possible de traverser le pentagone de part en part. Même si c'est un plus tortueux et plus lent qu'avant, même si cela peut être dissuasif pour les automobilistes qui ne connaissent pas bien la ville, ce plan n'empêche pas vraiment le trafic de transit. Il a pour effet principal de reporter la circulation sur d'autres artères qui ne sont pas du tout adaptées pour l'accueillir.
Ceci dit, la nécessité de conserver une circulation automobile transversale et rotative autour du centre historique s'impose comme une contrainte évidente, tant pour l'accès aux commerces, aux domiciles des riverains et aux différents parkings que pour le maintien d'une interconnexion entre les différents quartiers.
Jipé
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