L'une des plus anciennes gares d'Europe
Située au centre du quartier européen, la nouvelle gare de Bruxelles-Luxembourg a été inaugurée, en grand tralala, le mercredi 14 janvier 2009.
Cet événement mettait le point final à près de 20 ans de chantier permanent.
Inaugurée pour la première fois plus d'un siècle et demi plus tôt (le 23 août 1854), elle fut longtemps connue sous le nom de « Gare du Quartier-Léopold » en hommage au Roi Léopold Ier qui a suscité l'urbanisation de ce quartier de Bruxelles et a largement participé au financement de sa construction au travers de la « Société civile pour l'agrandissement et l'embellissement de la capitale de la Belgique » dont le Roi était un des actionnaires principaux avec les plus grands groupes industriels et financiers.
Petite parenthèse: on notera au passage qu'à cette époque, malheureusement révolue, ce n’était pas l’Etat qui devait voler au secours des banques...n'ayant pas encore goûté aux "plaisirs cyniques" de l'économie virtuelle, elles préféraient s'investir dans l'économie réelle en participant à la construction de l'avenir du pays...fermons la parenthèse
Le bâtiment fut conçu par l'architecte Tilman-François Suys et construit par la Grande Compagnie du Luxembourg sur les terrains qu'elle avait achetés en 1846 à l'hospice Sainte-Gertrude.
Les plans définitifs de la gare ne furent cependant approuvés qu'en 1853 et l'achèvement de l'édifice se fit sous la direction de l'architecte bruxellois Gustave Saintenoy.
Le bâtiment fut conçu par l'architecte Tilman-François Suys et construit par la Grande Compagnie du Luxembourg sur les terrains qu'elle avait achetés en 1846 à l'hospice Sainte-Gertrude.
Les plans définitifs de la gare ne furent cependant approuvés qu'en 1853 et l'achèvement de l'édifice se fit sous la direction de l'architecte bruxellois Gustave Saintenoy.
Un destin international dès sa naissance...
Au 19ème siècle, la construction et l’exploitation du réseau ferroviaire belge ne sont pas encore le monopole d’entreprises parastatales; elles sont entre les mains de nombreuses entreprises privées.
Lorsqu’il est question de construire une grande ligne ferroviaire reliant Londres – Bruxelles – Luxembourg, c’est une société anglaise (La Grande Compagnie du Luxembourg ayant des liens étroits avec la puissante Société Générale de Belgique) qui en obtient la concession.
Cette ligne internationale est très importante pour l’avenir car elle doit conduire les anglais (via Douvres et Ostende) et les habitants de l’Europe centrale jusqu’à Brindisi, sur la côte adriatique italienne.
Brindisi est, à cette époque, le port d’embarquement principal des voyageurs et des marchandises à destination du Proche Orient et de l’Inde. Cette nouvelle ligne ferroviaire donnera d’ailleurs naissance, par la suite, à la célèbre Compagnie internationale des Wagons-Lits.
Cet événement est très important dans l'histoire de la future SNCB ; il constitue le point de départ des grandes liaisons ferroviaires internationales.
La Gare du Quartier-Léopold fut ainsi, dès sa création, le symbole de l’ouverture de Bruxelles vers le sud ; la province du Luxembourg, le Grand Duché, le bassin méditerranéen et les colonies lointaines.
Ancrée dans le futur européen…
En 1987, au moment où il est question d’implanter le Parlement européen derrière la gare, sa démolition pure et simple est, une fois de plus, à l'ordre du jour.
Fort heureusement, cette période correspond aussi à une prise de conscience des pouvoirs publics face à la destruction systématique du patrimoine architectural bruxellois.
Si la façade symbolique du bâtiment plus que séculaire a pu être classée et conservée, elle a cependant été amputée de ses "ailes" qui lui donnaient toute son ampleur architecturale et sa "présence" sur la place du Luxembourg.
On imagine que la pauvre "vieille relique du passé" doit se sentir quelque peu perdue dans cet "écrin" de bâtiments contemporains qui ne lui laissent pas beaucoup d'air pour respirer.
Plus d'un siècle et demi plus tard, la gare du Luxembourg est donc toujours vivante!
Mais son infrastructure est devenue entièrement souterraine et son entrée principale est située un peu plus loin (sur la rue de Trèves).
Fort heureusement, cette période correspond aussi à une prise de conscience des pouvoirs publics face à la destruction systématique du patrimoine architectural bruxellois.
Si la façade symbolique du bâtiment plus que séculaire a pu être classée et conservée, elle a cependant été amputée de ses "ailes" qui lui donnaient toute son ampleur architecturale et sa "présence" sur la place du Luxembourg.
On imagine que la pauvre "vieille relique du passé" doit se sentir quelque peu perdue dans cet "écrin" de bâtiments contemporains qui ne lui laissent pas beaucoup d'air pour respirer.
Plus d'un siècle et demi plus tard, la gare du Luxembourg est donc toujours vivante!
Mais son infrastructure est devenue entièrement souterraine et son entrée principale est située un peu plus loin (sur la rue de Trèves).
En quinze années de travaux, la SNCB, y a investi pas moins de 45 millions d’€.
La Gare du Luxembourg est aujourd’hui une infrastructure hyper moderne tournée vers l'avenir et dotée de toutes les dernières innovations technologiques, notamment en matières de protections acoustiques vis-à-vis des riverains.
L’aspect sécuritaire a également fait l’objet de toutes les attentions ; l’espace aménagé offre une large vision transversale permanente, les caméras de surveillance sont omniprésentes et les vitres des guichets peuvent devenir totalement opaques en moins d’une seconde
Elle se veut aussi être parfaitement adaptée aux usagers à mobilité réduite et réserve une place privilégiée aux cyclistes.
Avant 2009, 13.0000 voyageurs transitaient quotidiennement par la gare Bruxelles-Luxembourg. Les chiffres actuels de fréquentation des gares sont classés "Secret-Défense" par la SNCB, il est donc assez difficile de savoir ce qu'il en est réellement aujourd'hui mais la fréquentation aurait plus que doublé, voire triplé, en 3 ans.
L’aspect sécuritaire a également fait l’objet de toutes les attentions ; l’espace aménagé offre une large vision transversale permanente, les caméras de surveillance sont omniprésentes et les vitres des guichets peuvent devenir totalement opaques en moins d’une seconde
Elle se veut aussi être parfaitement adaptée aux usagers à mobilité réduite et réserve une place privilégiée aux cyclistes.
Avant 2009, 13.0000 voyageurs transitaient quotidiennement par la gare Bruxelles-Luxembourg. Les chiffres actuels de fréquentation des gares sont classés "Secret-Défense" par la SNCB, il est donc assez difficile de savoir ce qu'il en est réellement aujourd'hui mais la fréquentation aurait plus que doublé, voire triplé, en 3 ans.
Jipé
Je fus très intéressé de connaître l'histoire de cette vieille gare maintenant, comme le dites, "ancrée dans le futur européen".
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