Durant l'été 2014, AUTOWORLD fêtait les 100 ans de Maserati en réunissant un florilège des modèles les plus emblématiques à Bruxelles. Nous avons profité de cette exposition exceptionnelle pour parcourir l'histoire plutôt tumultueuse et semée d'embûches de la légendaire marque au Trident.
Promenade dans une histoire d'hommes et d'automobiles qui n'est pas un long fleuve tranquille...
Pour l'anecdote...
C’est à Mario, l'artiste-peintre de la famille (Le seul parmi les frères Maserati qui ne se soit pas passionné pour les moteurs et l'automobile), que l'on doit la création de l’emblème de la marque: le "Trident".
Ce signe de force et de vigueur n’est autre qu’un des symboles les plus caractéristiques de la ville de Bologne. La majestueuse fontaine, surmontée d'une statue du Dieu Neptune tenant le fameux trident à la main, orne la Piazza Maggiore depuis 1565.
Ce signe de force et de vigueur n’est autre qu’un des symboles les plus caractéristiques de la ville de Bologne. La majestueuse fontaine, surmontée d'une statue du Dieu Neptune tenant le fameux trident à la main, orne la Piazza Maggiore depuis 1565.
En 1926, il est apposé sur la première voiture de course à porter le nom de Maserati : la Tipo 26.
1914 - 1932
Alfieri Maserati & ses frères
Grâce à un père passionné par tout ce qui touchait au « grand cheval d’acier qui crache de la vapeur », l'intérêt pour la vitesse et la mécanique des frères Maserati est bien ancrée dans leurs gênes. Cheminot et conducteur de la locomotive du train personnel du Roi d'Italie, Rodolphe Maserati transmet sa passion à ses jeunes fils en les emmenant découvrir les secrets de son imposante machine.
Quelques années plus tard, on retrouve les deux ainés, Carlo et Bindo chez ISOTTA FRASCHINI. Devenus "ingénieurs en mécanique", ils travaillent à la conception et mise au point de moteurs pour les automobiles et les avions. Carlo réalise également son rêve de devenir pilote d'essai pour ses employeurs
Dès l'âge de 16 ans (1903), Alfieri prend son baluchon et part rejoindre ses frères à Milan avec la ferme intention de marcher sur leurs traces.
S'étant fait engager dans la même entreprise, il s'avère aussi doué qu'eux...si pas plus ! Apprécié pour son ingéniosité précoce, il rejoint rapidement le département "compétition". D'abord en tant que simple mécanicien puis comme responsable technique chargé des essais et mises au point, il suit les courses dans différents pays européens et voyage jusqu'en Argentine.
Entretemps, Carlo décide de voler de ses propres ailes (1908) avec l'objectif de concevoir et fabriquer un nouveau moteur d'avion...qui ne décollera jamais. L'année suivante, l'ainé de la fratrie succombe à une grave maladie pulmonaire.
En 1914, Alfieri fête son 27ème anniversaire. Fort de 10 années d'expériences acquises sur le terrain, il quitte le constructeur milanais pour fonder sa propre société à Bologne avec ses jeunes frères Ettore (20 ans) et Ernesto (16 ans).
L'Officine Alfieri Maserati S.A. est officiellement créée et l'aventure peut commencer...sauf qu'à peine née, elle est déjà interrompue par la première guerre mondiale.
Alfieri décède 3 ans plus tard (1932).
Maserati perd non seulement un ingénieur remarquable mais aussi un gestionnaire avisé. Si Ernesto et Ettore, rejoints par Bindo (qui avait continué à travailler chez ISOTTA FRASCHINI), continuent l'affaire, la gestion financière s'avère être le maillon faible du trio. Malgré d'incontestables succès sportifs et commerciaux, durant les cinq années suivantes, l'entreprise s'enlise dans des difficultés de trésorerie croissantes.
1937-1947
La décennie "ORSI - MASERATI"
Cinq ans après le décès d'Alfieri, ils doivent se résigner à vendre leurs parts de la société à une famille de riches industriels établis dans la région de Modène.
Passionné de course automobile mais conscient que ses compétences en la matière sont limitées, Adolfo Orsi s'assure par contrat que les trois frères Maserati resteront à la direction technique de l'entreprise pendant une décennie.
Ils décident de partir à la conquête du continent américain en engageant des voitures de course dans des épreuves sportives aux États-Unis ou l'absence des compétiteurs allemands permet encore de remporter quelques succès.
Au volant d'une Maserati Tipo 8CTF à moteur de 3 litres (surnommée la "Boyle Spécial"), le pilote Wilbur Shaw remporte la célèbre course américaine des 500 miles d'Indianapolis par deux fois ainsi que la non moins célèbre course de Pikes Peak.
Aucune voiture européenne n'a gagné ces trophées depuis plus de 20 ans.(En souvenir de ces deux victoires historiques à Indianapolis, une Maserati portera le nom d'INDY...30 ans plus tard).
1914 - 1932
Alfieri Maserati & ses frères
Grâce à un père passionné par tout ce qui touchait au « grand cheval d’acier qui crache de la vapeur », l'intérêt pour la vitesse et la mécanique des frères Maserati est bien ancrée dans leurs gênes. Cheminot et conducteur de la locomotive du train personnel du Roi d'Italie, Rodolphe Maserati transmet sa passion à ses jeunes fils en les emmenant découvrir les secrets de son imposante machine.
Quelques années plus tard, on retrouve les deux ainés, Carlo et Bindo chez ISOTTA FRASCHINI. Devenus "ingénieurs en mécanique", ils travaillent à la conception et mise au point de moteurs pour les automobiles et les avions. Carlo réalise également son rêve de devenir pilote d'essai pour ses employeurs
Dès l'âge de 16 ans (1903), Alfieri prend son baluchon et part rejoindre ses frères à Milan avec la ferme intention de marcher sur leurs traces.
S'étant fait engager dans la même entreprise, il s'avère aussi doué qu'eux...si pas plus ! Apprécié pour son ingéniosité précoce, il rejoint rapidement le département "compétition". D'abord en tant que simple mécanicien puis comme responsable technique chargé des essais et mises au point, il suit les courses dans différents pays européens et voyage jusqu'en Argentine.
Entretemps, Carlo décide de voler de ses propres ailes (1908) avec l'objectif de concevoir et fabriquer un nouveau moteur d'avion...qui ne décollera jamais. L'année suivante, l'ainé de la fratrie succombe à une grave maladie pulmonaire.
En 1914, Alfieri fête son 27ème anniversaire. Fort de 10 années d'expériences acquises sur le terrain, il quitte le constructeur milanais pour fonder sa propre société à Bologne avec ses jeunes frères Ettore (20 ans) et Ernesto (16 ans).
L'Officine Alfieri Maserati S.A. est officiellement créée et l'aventure peut commencer...sauf qu'à peine née, elle est déjà interrompue par la première guerre mondiale.
Alfieri invente la première bougie d'allumage isolée par du mica.
Cette idée apparemment toute simple se révèle être une vraie p'tite révolution qui améliore considérablement la constance de fiabilité de l'allumage dont les défectuosités étaient à l'origine de nombreuses pannes. Sa mise en fabrication et sa commercialisation assurent une base de revenus réguliers à la jeune entreprise et lui permettent d'investir dans la conception de moteurs de compétition. En 1922, Alfieri et Ettore décrochent la commande d'une première voiture de course pour DIALTO. Rapide et fiable, elle s'impose aux 24 heures de Monza deux ans plus tard.
Cette idée apparemment toute simple se révèle être une vraie p'tite révolution qui améliore considérablement la constance de fiabilité de l'allumage dont les défectuosités étaient à l'origine de nombreuses pannes. Sa mise en fabrication et sa commercialisation assurent une base de revenus réguliers à la jeune entreprise et lui permettent d'investir dans la conception de moteurs de compétition. En 1922, Alfieri et Ettore décrochent la commande d'une première voiture de course pour DIALTO. Rapide et fiable, elle s'impose aux 24 heures de Monza deux ans plus tard.
Ce succès inespéré sert de "déclic".
Les frères Maserati décident de concevoir et de réaliser des automobiles sous leur propre label et donnent naissance à la TIPO 26 (1926) qui devient vite une redoutable rivale des célèbres BUGATTI.
En 1929, le pilote Baconin Barzacchini assure définitivement la réputation de motoristes talentueux des frères Maserati en battant le record du monde de vitesse au 100 kilomètres chronométrés de Crémone au volant d'une TIPO V4.
Avec une moyenne de 246 kms/h (affolante pour l'époque), l'exploit est d'autant plus incroyable qu'il est réalisé sur des routes en terre battue...
L'héroïne du jour n'est autre qu'une TIPO 26B dont la longueur du châssis et les empattements sont modifiés pour recevoir un moteur de 16 cylindres conçu en accouplant de deux gros V8.
Les frères Maserati décident de concevoir et de réaliser des automobiles sous leur propre label et donnent naissance à la TIPO 26 (1926) qui devient vite une redoutable rivale des célèbres BUGATTI.
Avec une moyenne de 246 kms/h (affolante pour l'époque), l'exploit est d'autant plus incroyable qu'il est réalisé sur des routes en terre battue...
L'héroïne du jour n'est autre qu'une TIPO 26B dont la longueur du châssis et les empattements sont modifiés pour recevoir un moteur de 16 cylindres conçu en accouplant de deux gros V8.
Cette mécanique dantesque libère la bagatelle de 305 chevaux à 5.500 tours/minute en consommant 50 litres d'essence aux 100 kilomètres parcourus et en usant les pneus à toute vitesse (c'est le cas de le dire !).
Alfieri décède 3 ans plus tard (1932).
Maserati perd non seulement un ingénieur remarquable mais aussi un gestionnaire avisé. Si Ernesto et Ettore, rejoints par Bindo (qui avait continué à travailler chez ISOTTA FRASCHINI), continuent l'affaire, la gestion financière s'avère être le maillon faible du trio. Malgré d'incontestables succès sportifs et commerciaux, durant les cinq années suivantes, l'entreprise s'enlise dans des difficultés de trésorerie croissantes.
1937-1947
La décennie "ORSI - MASERATI"
Cinq ans après le décès d'Alfieri, ils doivent se résigner à vendre leurs parts de la société à une famille de riches industriels établis dans la région de Modène.
Passionné de course automobile mais conscient que ses compétences en la matière sont limitées, Adolfo Orsi s'assure par contrat que les trois frères Maserati resteront à la direction technique de l'entreprise pendant une décennie.
Ils décident de partir à la conquête du continent américain en engageant des voitures de course dans des épreuves sportives aux États-Unis ou l'absence des compétiteurs allemands permet encore de remporter quelques succès.
Au volant d'une Maserati Tipo 8CTF à moteur de 3 litres (surnommée la "Boyle Spécial"), le pilote Wilbur Shaw remporte la célèbre course américaine des 500 miles d'Indianapolis par deux fois ainsi que la non moins célèbre course de Pikes Peak.
Aucune voiture européenne n'a gagné ces trophées depuis plus de 20 ans.(En souvenir de ces deux victoires historiques à Indianapolis, une Maserati portera le nom d'INDY...30 ans plus tard).
Les années de guerre...
En 1940, Maserati déménage de Bologne vers Modène (fief de la famille ORSI)
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise est contrainte de participer à l’effort militaire. L'activité automobile est mise complètement à l'arrêt, les ateliers se consacrent exclusivement à la fabrication des bougies d'allumage, de batterie d'accumulateurs et de de petits véhicules utilitaires électriques.
1947 - 1967
Les 2 décennies "ORSI"
En 1947, le contrat qui lie les frères Maserati à l'entreprise pour 10 ans après la vente de leurs parts se termine déjà. Lors de sa signature, personne ne pouvait prévoir qu'il serait mis entre parenthèse par cinq longues années de guerre.
Afin de pallier à leur départ, Adolfo Orsi a pris la précaution de s'entourer de 4 ingénieurs qui ont acquis leur expérience chez FIAT, ALFA ROMEO et FERRARI.
Alberto Massimo (responsable du département "compétition" jusqu'en 1957), Giulio Alfieri, Vittorio Bellentani et Giochino Colombo (concepteur du moteur V12 de Ferrari) vont donner un nouveau souffle bienvenu à la marque au Trident.
En 1953, Adolfo Orsi rachète toutes les parts de la société dispersées au sein sa famille. Avec son fils Omer nommé directeur général, il seront désormais les "seuls maîtres à bord" (jusqu'en 1968...année de la reprise de la société par CITROËN"
En 1940, Maserati déménage de Bologne vers Modène (fief de la famille ORSI)
Durant la Seconde Guerre mondiale, l'entreprise est contrainte de participer à l’effort militaire. L'activité automobile est mise complètement à l'arrêt, les ateliers se consacrent exclusivement à la fabrication des bougies d'allumage, de batterie d'accumulateurs et de de petits véhicules utilitaires électriques.
Les 2 décennies "ORSI"
En 1947, le contrat qui lie les frères Maserati à l'entreprise pour 10 ans après la vente de leurs parts se termine déjà. Lors de sa signature, personne ne pouvait prévoir qu'il serait mis entre parenthèse par cinq longues années de guerre.
Afin de pallier à leur départ, Adolfo Orsi a pris la précaution de s'entourer de 4 ingénieurs qui ont acquis leur expérience chez FIAT, ALFA ROMEO et FERRARI.
Alberto Massimo (responsable du département "compétition" jusqu'en 1957), Giulio Alfieri, Vittorio Bellentani et Giochino Colombo (concepteur du moteur V12 de Ferrari) vont donner un nouveau souffle bienvenu à la marque au Trident.
En 1953, Adolfo Orsi rachète toutes les parts de la société dispersées au sein sa famille. Avec son fils Omer nommé directeur général, il seront désormais les "seuls maîtres à bord" (jusqu'en 1968...année de la reprise de la société par CITROËN"
1947-1957
La décennie des A6G
Pour répondre à la renaissance économique qui fait suite à la 2ème guerre mondiale, Maserati commercialise des GT routières sur base d'une mécanique relativement "modeste" de 1500 cm3 (6 cylindres développant 65 chevaux).
Une première "BERLINETTE A61500" est présentée au Grand Palais de Paris en 1946. Elle donne naissance à la génération des A6G à partir de 1947.
De multiples versions voient le jour dont les "robes" sont signées tour à tour par PININFARINA, ALLEMANO, ZAGATO, FRUA, VIGNALE, BERTONE...
Ces artisans-carrossiers réalisent pratiquement une "confection sur mesure" pour chaque client et les productions restent assez confidentielles.
A6-1500 BERLINETTA: 61 unités entre 1947 et 1950
A6G - 1500 & 2000 : 16 unité entre 1947 et 1952
A6G54 : 63 unités entre 1954 et 1957
Soit 139 Maserati de la génération "A6" mises sur les routes en une décennie.
Dès 1950, la motorisation est portée à 2000 cm3 (150 chevaux sous le capot).
A partir de 1954, elles reçoivent un nouveau moteur de même cylindrée mais équipé de deux arbres à cames en tête pour en augmenter les performances.
La fin de la première épopée sportive
En parallèle, l’histoire sportive de Maserati est parsemée de hauts et de bas, avec quelques victoires magistrales culminant, en 1957, avec la récompense suprême au Championnat du monde de Formule 1, qui offrit à Fangio son cinquième titre de Champion du Monde au volant de la superbe Maserati 250F. Mais, cette même année, une série d’accidents dans la dernière course des Sport-Prototypes à Caracas (Venezuela) anéantit l’écurie tout entière. Aldolfo Orsi décide de fermer le département sport et de se consacrer exclusivement aux modèles de route (stradale) à l’exception de quelques modèles de course qui sont encore réalisés "sur commande" pour des écuries privées.
Les "BIRDCAGE" en sont les plus beaux exemples : 33 modèles sont construits entre 1959 et 1963 et les plus grands pilotes de l'époque se retrouvent derrière leurs volants (dont Stirling Moss, Caroll Shelby, Graham Hill, Nino Vaccarella...)
Conçue par l'ingénieur Giulio Alfieri, la "BIRDCAGE" (nid d'oiseau) doit son nom à un châssis ultraléger (entre 30 et 35 Kg) constitué par un savant assemblage soudé de 200 petits tubes en aluminium.
1957-1967
La décennie flamboyante...
Le début d'une nouvelle ère.
En devenant le premier modèle de Grand Tourisme réellement fabriqué "en série" dans l'usine Maserati, la 3500 GT marque le tournant. Son succès (notamment sur le marché américain) sauve la marque au Trident plongée dans de nouvelles difficultés financières.
En dix ans à peine, elle sera suivie d'une magistrale lignée de SEBRING (1963-1969), MISTRAL (1963-1970), QUATTROPORTE (1963-1969), MEXICO (1966-1972), GHIBLI (1966-1973)...
3500 GT (TIPO 101)
Présentée au Salon de Genève en 1957 et conçue pour concurrencer les 250 GT de Ferrari, la Maserati 3500GT est saluée comme une véritable réussite esthétique due aux crayons associés du carrossier turinois ALLEMANO et du carrossier milanais TOURING (dont la devise est "Le poids est un ennemi et la résistance de l'air, un obstacle"). Ses charmes font vite la conquête du Prince Rainier III de Monaco ainsi que d'acteurs célèbres tels que Tony Curtis, Rock Hudson et Anthony Quinn qui lui offrent une belle notoriété tant en Europe que sur le continent américain.
La "Belle" flirte allègrement avec les 230 km/h grâce à un moteur 6 cylindres en ligne à deux arbres à cames en tête et double allumage qui a déjà fait ses preuves de fiabilité en compétition (issu de la Maserati 350S).
En 1961, une version spider décapotable, tout aussi joliment dessinée par Giovanni Michelotti et Alfredo Vignale, vient la rejoindre sous les sunlights pour une courte carrière de 3 ans.
QUATTROPORTE (TIPO 107)
La première version de la "QUATTROPORTE" est présentée en 1963.
Sous ses dehors de grande bourgeoise classique et élégante, habillée sans "tape-à-l'œil" par le couturier Pietro Frua, elle cache un tempérament particulièrement fougueux.
Dotée d'un moteur V8 en alu de 4,2 L .(260 ch.) puis d'un 4,9 L. (290 ch.), elle reçoit le titre envié de "Berline la plus rapide du monde".
Si, à l'époque, d'aucuns affirment que la vitesse de pointe affichée à 230 km/h est un tantinet optimiste et que cela tourne plutôt autour des 210 km/h, elle reste quand même inégalée dans sa catégorie.
Sous ses dehors de grande bourgeoise classique et élégante, habillée sans "tape-à-l'œil" par le couturier Pietro Frua, elle cache un tempérament particulièrement fougueux.
Dotée d'un moteur V8 en alu de 4,2 L .(260 ch.) puis d'un 4,9 L. (290 ch.), elle reçoit le titre envié de "Berline la plus rapide du monde".
Si, à l'époque, d'aucuns affirment que la vitesse de pointe affichée à 230 km/h est un tantinet optimiste et que cela tourne plutôt autour des 210 km/h, elle reste quand même inégalée dans sa catégorie.
Dessinée par Giorgetto Giugiaro (qui travaille à l'époque pour le carrossier Ghia) la GHIBLI voit le jour en 1966.
Dotée initialement d'un V8 de 4,7 L., il sera porté à 4,9 L. en 1970
Une élégantes version décapotable aux lignes épurées est présenté trois ans plus tard (1969) .
Malgré un prix qui dépasse celui de sa concurrente directe, la Daytona de Ferrari...avec 1.100 coupés + 149 spiders sortis des ateliers en huit années de production, la GHIBLI reste l'une des plus belles réussites commerciales de la marque. Ce modèle marque aussi la fin des trois décennies placées sous le règne "ORSI" (1937-1967) qui ont laissé des traces indélébiles dans l'histoire de MASERATI.
Les 20 années suivantes sont moins heureuses...
1968 - 1975
Génération "CITROËN"
Fin des années ’60, Citroën sauve la marque de la disparition et donne naissance à de nouveaux modèles comme les Bora, Khamsin et Kyalami. Le 6-cylindres de la petite Merak est mis à l’ordre du jour pour la Citroën-Maserati .
Fin des années ’60, Citroën sauve la marque de la disparition et donne naissance à de nouveaux modèles comme les Bora, Khamsin et Kyalami. Le 6-cylindres de la petite Merak est mis à l’ordre du jour pour la Citroën-Maserati .
1975 - 1987
Génération "de TOMASO"
Début des années '70, Citroën est confronté à de sérieuses difficultés financières dues notamment au "FLOP" commercial de l'éphémère Citroën SM à moteur V6 Maserati et finit par se retrouver en faillite, menaçant d'entraîner la marque au Trident dans sa chute. Une société d'Etat italienne chargée de la relance des entreprise en difficultés (GEPI) la sauve in extremis d'une disparition programmée.
En 1975, la société est revendue pour une somme modique à l'argentin Alejandro de Tomaso ; un ancien pilote de course de l'écurie Maserati reconverti dans le monde des affaires.
Début des année '80, le nouveau patron opte pour une production moins exclusive et moins confidentielle: il arrête progressivement la fabrication des GT pourvues de gros moteurs V8 surtaxés.
Si les "fabuleuses carrosseries" ne sont plus de mise (on peut même parler d'une certaine "banalisation"), les puissantes voitures bien conçues, homogènes et fiables visent une cible de clients potentiels bien plus large.
Les différentes variantes de la BITURBO équipées d'un moteur V6 remettent l'entreprise sur les rails de la rentabilité.
En 1983, Lee Iacocca, président de Chrysler et proche d'Alejandro de Tomaso, investit 35 millions de $ dans l'entreprise. En ambitionnant de lancer deux luxueux modèles Chrysler "haut de gamme" préparés par Maserati sur le marché américain, Lee Iacocca répète à peu près la même erreur que celle commise par les dirigeants de Citroën avec la SM. Le résultat d'un mariage technologique hybride s'avère peu convaincant et les modèles issus de cette collaboration reçoivent un accueil commercial mitigé qui n'est guère à la hauteur des espérances. L'aventure prend fin quatre ans plus tard : Lee Iacocca jette l'éponge et, dans la foulée, Alejandro de Tomaso décide lui aussi de revendre ses parts.
Génération "FIAT"
Et la lumière fut...(Fiat lux)
L’histoire joue parfois de drôles de tours.
Suite au départ d'Alejandro de Tomaso, le puissant groupe italien FIAT intègre MASERATI dans son giron en 1987.
La production de nouvelles versions de la BITURBO est maintenue jusqu'en 1993. Dotée d'un moteur V8 et nettement plus sportive, la SHAMAL voit le jour en 1989 et permet à la marque de réapparaître sur les circuits de compétition après trois décennies d'abstinence.
Dix ans après la reprise (1997), les dirigeants de Fiat confient Maserati aux mains expertes du docteur Ferrari pour une cure de jouvence et l’histoire du partenariat rapproché entre les deux plus illustres constructeurs automobiles italiens devient encore plus célèbre que leur vielle rivalité.
Les plus belles GT sortent de l’usine en 2004. Cette même année, la MC12 est baptisée. Le team allemand VitaPhone Racing gagne six fois d'affilée le championnat FIA GT et trois fois les 24 Heures de Spa Francorchamps avec notre compatriote Eric Van de Poele au volant. La Maserati Trofeo obtient également plusieurs succès dans le championnat des marques…
Depuis 2006, les responsables du groupe automobile italien ont détaché le "Trident" du "Cheval cabré" pour redonner à chacun sa spécificité et son autonomie. Aujourd’hui, avec les GHIBLI, QUATTROPORTE et GRANTURISMO de la nouvelle génération, Maserati a tous les atouts en main pour fêter dignement ses 100 ans !
Jipé
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