LA VIE D'UNE PLACE
en quelques dates et petites histoires...
Chronique réactualisée en juillet 2015 avec de nouvelles illustrations.
en quelques dates et petites histoires...
Chronique réactualisée en juillet 2015 avec de nouvelles illustrations.
C'était au temps ou la Place Charles Rogier vivait au rythme de la Gare du Nord...c'était au temps où elle brusselait d'activités autour des hôtels, tavernes et restaurants qui la bordaient...c'était au temps où les taxis étaient des calèches tirées par des chevaux...c'était au temps des premières automobiles et des premiers tramways électrifiés...c'était au temps ou l'architecture urbaine était encore à taille humaine...
Place Rogier - Gare du Nord - Hôtel Saint-Jean (à gauche) - Calèches-Taxis |
Place Rogier - Gare du Nord - Hôtel Monico (à droite) - Les Trams et les premières automobiles |
En 1835, cinq ans après l'indépendance de la Belgique, la Gare de l'Allée verte voit passer sur ses rails le premier train roulant sur le continent européen. Cela va déclencher un formidable engouement pour le Chemin de Fer. Une décennie plus tard, la première grande gare bruxelloise se construit aux portes de la ville et donne naissance à la place des Nations qui sera rebaptisée place Charles Rogier par la suite.
Bref survol de son histoire
(Une chronique plus complète lui sera prochainement consacrée)
1841
Bref survol de son histoire
(Une chronique plus complète lui sera prochainement consacrée)
1841
La première pierre symbolique est posée le 28 septembre par le Roi Léopold 1er
1844
Trois années s'écoulent avant que les travaux de construction du bâtiment ne commencent réellement sur les plans de l'architecte F. Coppens
1846
1844
Trois années s'écoulent avant que les travaux de construction du bâtiment ne commencent réellement sur les plans de l'architecte F. Coppens
1846
La nouvelle gare en "cul de sac" est inaugurée en mars et comporte pas moins de 16 voies à quais dont 4 arrivent jusqu'à la place.
1863
Finalisation des travaux qui donnent au bâtiment son aspect définitif.
Sa façade est ponctuée par 8 niches ornées d'autant de sculptures symbolisant le Commerce, l'Industrie, l'Agriculture (Joseph Geefs - 1808-1885), la Fraternité, l'Abondance, la Paix et le Progrès (Charles-Auguste Fraikin - 1817-1893). Que sont-elles devenues ? Mystère et boule de gomme !
1952
Inauguration de la nouvelle "Gare du Nord" construite quelques centaines de mètre plus loin dans le cadre de la fameuse "Liaison Nord-Midi" : ce vieux rêve de la Compagnie des Chemins de Fer et des instances politiques est enfin réalisé...non sans avoir occasionné, au passage, bien des dégâts dans le centre historique de Bruxelles
1863
Finalisation des travaux qui donnent au bâtiment son aspect définitif.
Sa façade est ponctuée par 8 niches ornées d'autant de sculptures symbolisant le Commerce, l'Industrie, l'Agriculture (Joseph Geefs - 1808-1885), la Fraternité, l'Abondance, la Paix et le Progrès (Charles-Auguste Fraikin - 1817-1893). Que sont-elles devenues ? Mystère et boule de gomme !
1952
Inauguration de la nouvelle "Gare du Nord" construite quelques centaines de mètre plus loin dans le cadre de la fameuse "Liaison Nord-Midi" : ce vieux rêve de la Compagnie des Chemins de Fer et des instances politiques est enfin réalisé...non sans avoir occasionné, au passage, bien des dégâts dans le centre historique de Bruxelles
1955
Désaffecté depuis trois ans, le superbe bâtiment disparaît "corps et âme" du paysage bruxellois et de la place Rogier. Il n'aura vécu que le temps éphémère d'un siècle.
Autour de l'intense activité ferroviaire, la place Charles Rogier s'anime et se développe. De nombreux hôtels s'installent au fil du temps et rythment son histoire. Au début des années 1900, on en compte pas moins de neuf sur son pourtour et deux de l'autre côté du boulevard du Jardin Botanique. On y trouve également de nombreux restaurants et tavernes dont les terrasses sont remplies de monde dès que le soleil pointe le bout de son nez.
De 1902 à 1935
De 1902 à 1935
1902
Construit dans le style "Art-Nouveau", le très bel hôtel "Cécil" apparaît à l'angle des boulevards du Nord (actuel "Adolphe Max) et du Jardin Botanique, juste en face de l'Hôtel des Boulevards (Gruber & Cie), à l'angle de la place Rogier. Connu aujourd'hui sous l'appellation "Hôtel Le Dôme", il a fêté son premier siècle d'existence au début du deuxième millénaire et fait toujours le bonheur de nos visiteurs.
Sur l'illustration ci-dessus, on notera la présence d'une large esplanade plantée d'arbres au centre du boulevard.
Bien que beaucoup plus modestement, cette idée ressuscite un siècle plus tard puisque le projet de réaménagement en cours de réalisation inclut la création d'une "large zone piétonnière arborée" sur le côté des bandes de circulation (voir fin de l'article).
RIVE EST
Six ans plus tard, on assiste à la naissance du prestigieux "Palace Hôtel" (Actuel hôtel "Crowne Plaza") sur le côté droit de la gare. Le projet a été initié par l'homme d'affaire Georges Marquet en vue de l'exposition universelle de Bruxelles de 1910. Conçu par les architectes Adhémar Lener et Antoine Pompe, il est inauguré en 1909 et marque la transition entre "Art-Nouveau" et "Art-Déco". Sa façade a été préservée jusqu'à nos jours, quasiment dans son état d'origine.
"L’hôtel a été construit en moins d’un an, un temps record pour l’époque. Il a bénéficié des progrès techniques les plus modernes. Premier immeuble en béton de Bruxelles, ses 300 chambres comptaient toutes une fenêtre avec vue sur l’extérieur et une salle de bain particulière , un luxe que seul César Ritz avait imaginé pour son hôtel parisien de la place Vendôme. Chaque chambre était dotée de plusieurs luminaires et d’un téléphone. L’air conditionné était renouvelé et purifié plusieurs fois par jour"
Suite à la démolition des bâtiments qui le bordaient le long du boulevard du Jardin Botanique, la façade latérale aveugle du bâtiment n'est guère plaisante à regarder de nos jours. Cela laisse au passant l'impression d'une construction qui n'est pas terminée. Surprenant que personne n'ait encore eu l'idée d'y installer un "jardin de verdure vertical" qui serait le bienvenu.
1927 - 1928
Deux décennies après le "Palace", c'est au tour de l'Hôtel Albert 1er de prendre sa place à la droite de la Gare du Nord.
Conçu par l'architecte Michel Polak dans le style Art-Déco, son parcours de vie se poursuit aujourd'hui sous l'enseigne de la compagnie hôtelière américaine "Hilton".
Si l'intérieur a été complètement refait soixante ans après sa naissance (1987-1988), on ne peut malheureusement pas parler d'une "restauration" puisque les nouveaux propriétaires n'ont strictement rien conservé de son aspect d'origine. Par contre la façade a bien été préservée et restaurée.
Sur l'illustration ci-dessus, on notera au passage l'apparition d'un passage sous-terrain reliant les deux côtés du boulevard du Jardin Botanique et l'esplanade centrale afin de protéger les piétons de la circulation automobile qui s'intensifie.
RIVE OUEST
Sur l'illustration ci-dessus, on notera au passage l'apparition d'un passage sous-terrain reliant les deux côtés du boulevard du Jardin Botanique et l'esplanade centrale afin de protéger les piétons de la circulation automobile qui s'intensifie.
RIVE OUEST
L'origine de ces trois hôtels remonte à la deuxième moitié du XIXe siècle Ayant survécu à deux guerres mondiales, ils bordent la rive Ouest de la place jusqu'à la fin des années 60 |
Place Rogier - Rive Ouest - 1935 - L'Hôtel Siru s'érige à l'emplacement du vieil Hôtel Saint-Jean |
Érigé à l'emplacement de l'ancien hôtel Saint-Jean, l'hôtel Siru reste un beau témoin de l'architecture Art-Déco d'avant-guerre à Bruxelles. Il est conçu par l'architecte belge Marcel Chabot qui venait juste de terminer le prestigieux cinéma Eldorado sur la place de Brouckère.
Devenu propriété de Jacques & Galida Hollander (Collectionneurs d'art renommés), l'hôtel a été intelligemment rénové en respectant son caractère architectural tout en y apportant un souffle nouveau. 130 artistes ont été conviés à participer à la décoration des chambres et des espaces communs en réalisant des œuvres originales.
La deuxième moitié du XXème siècle
Symptômes de "bruxellisation" aigüe
Naissance du Centre International Rogier
Sous la pression de la commune de Saint-Josse, la SNCB revend les terrains laissés vacants par la démolition de l'ancienne Gare du Nord et la première pierre du futur "Centre Rogier" est posée le 19 septembre 1957.
Symptômes de "bruxellisation" aigüe
1952 - 1958
Démolition de l'ancienne Gare du NordNaissance du Centre International Rogier
Sous la pression de la commune de Saint-Josse, la SNCB revend les terrains laissés vacants par la démolition de l'ancienne Gare du Nord et la première pierre du futur "Centre Rogier" est posée le 19 septembre 1957.
La Tour Rogier, premier "gratte-ciel" de la ville, y est érigée de 1958 à 1961.
(Architectes Jacques Cuisinier & Serge Lebrun)
(Architectes Jacques Cuisinier & Serge Lebrun)
Comme bien des réalisations urbanistiques de l'époque, elle est née du grand élan novateur suscité par la méga exposition universelle de l'après-guerre organisée à Bruxelles.
Sur le plan architectural, les rives Est et Ouest sont restées pratiquement inchangées depuis 1935. Malgré la présence de l'imposante Tour Rogier, la place conserve un certain équilibre et offre encore des perspectives bien dégagées vers le ciel.
De 1958 à 2001
Après 3 ans de construction...
27 années de bonheur et de prospérité
13 années de déclin, de misères, de combats et de résistances
27 années de bonheur et de prospérité
13 années de déclin, de misères, de combats et de résistances
1958-1960
La période de construction.
Mazette, on n'y est pas allé par le dos de la cuillère.
C'est le plus haut building de Bruxelles et du Benelux (Détrôné en 1967 par la Tour du Midi - 37 étages). L'ensemble du Centre International Rogier est bâti sur une surface au sol de +/- 60.000 m2, Sa tour s'élève sur 30 étages et repose sur des fondations de 20 m de profondeur. Dès 1958, une marque automobile s'accapare l'un des étages du parking pour le transformer en salle d'exposition temporaire (Le traditionnel salon de l'automobile n'ayant pas se dérouler au Heysel à cause de l'Exposition universelle).
1961
La période de construction.
Mazette, on n'y est pas allé par le dos de la cuillère.
C'est le plus haut building de Bruxelles et du Benelux (Détrôné en 1967 par la Tour du Midi - 37 étages). L'ensemble du Centre International Rogier est bâti sur une surface au sol de +/- 60.000 m2, Sa tour s'élève sur 30 étages et repose sur des fondations de 20 m de profondeur. Dès 1958, une marque automobile s'accapare l'un des étages du parking pour le transformer en salle d'exposition temporaire (Le traditionnel salon de l'automobile n'ayant pas se dérouler au Heysel à cause de l'Exposition universelle).
1961
Inauguration de la tour et de l'immeuble résidentiel (surnommé "La Banane")
Environ 5.000 personnes vont y travailler ou y résider car, outre les espaces professionnels, l'ensemble comprend également 151 appartements de luxe avec vue sur le Jardin Botanique à l'est, sur l'Atomium et sur la Basilique de Koekelberg à l'ouest. Le Centre International Rogier abrite aussi une dynamique galerie commerçante ainsi que les deux salles de spectacle du Théâtre National. Bien que cette activité n'était pas du tout prévue au départ par le promoteur, par la suite, les salles successivement aménagées dans l'espace parking hébergeront de nombreux salons commerciaux qui attirent des centaines de milliers de visiteurs chaque année.
Environ 5.000 personnes vont y travailler ou y résider car, outre les espaces professionnels, l'ensemble comprend également 151 appartements de luxe avec vue sur le Jardin Botanique à l'est, sur l'Atomium et sur la Basilique de Koekelberg à l'ouest. Le Centre International Rogier abrite aussi une dynamique galerie commerçante ainsi que les deux salles de spectacle du Théâtre National. Bien que cette activité n'était pas du tout prévue au départ par le promoteur, par la suite, les salles successivement aménagées dans l'espace parking hébergeront de nombreux salons commerciaux qui attirent des centaines de milliers de visiteurs chaque année.
1978
17 ans plus tard, le prestigieux "Club Martini" ferme ses portes
1989
Avec l'idée initiale d'investir dans une rénovation complète du Centre Rogier, le promoteur belge Ely Baron crée une société immobilière qui acquiert petit à petit les appartements, bureaux et surfaces commerciales qui se libèrent. Il remplace la société de gérance et l'immeuble continue à se vider peu à peu de ses occupants. Il finit par oublier son projet pour réaliser une bien meilleure affaire en revendant l'ensemble de ses acquisitions à une mutualité finlandaise.
1990-1997
Suite à des difficultés financières, le nouveau propriétaire laisse le bâtiment à l'abandon durant plusieurs années. Le temps de la déchéance est venu. L'immeuble se dégrade terriblement, les squats se multiplient et l'insécurité finit par y régner en maître. Si certains occupants courageux font encore de la résistance jusqu'en 1995, la cause est perdue.
1998
La société finlandaise rentre un projet de reconstruction et un premier permis de démolition est délivré en septembre de la même année.
Décriée et même honnie par certains lors de sa construction, la Tour Rogier a fini par s'affirmer comme un élément incontournable du paysage architectural bruxellois. Au moment où il est définitivement question de la détruire et de la remplacer par une nouvelle construction, elle suscite d'ardents et ultimes combats d'arrière-garde pour tenter de la conserver.
2001
2001
Dans une "carte blanche" publiée dans "Le Soir" en 2001, l'architecte Christophe Mercier plaide pour sa cause et en fait un éloge qui, si on le met à l'imparfait, sonne aujourd'hui comme une triste oraison funèbre.
"Conçue comme une ville dans la ville, elle allie plusieurs fonctions urbaines : bureaux, logements, commerces, centre d’exposition, salle de fête, deux grandes salles pour le théâtre National. C’est donc un exemple positif d’intégration urbaine, pas une tour de bureaux monofonctionnelle (une mixité que le nouveau projet fait disparaître). Ses qualités architecturales sont multiples : le rapport de ses volumes, l’ouverture vers la place Rogier, le grand plan courbe des balcons des appartements, la baie vitrée du bar Martini...Le socle symbolise à lui seul son époque : ses lignes aérodynamiques, bien dans le " style atome ", sont le reflet d’une période optimiste, fascinée par la science et la vitesse. Le bâtiment est le symbole réussi d’une époque. Il est parfaitement intégré dans son environnement et fait partie des repères dans la ville..."
Il n'empêche que moins d'un demi-siècle après sa naissance, son sort est déjà scellé. Une réunion de concertation dite "de la dernière chance" se tient le 10 mars 2001 à l'Hôtel Charlier mais les nombreux opposants à sa disparition ne sont guère entendus.
Introduite sur base d'une pétition, la demande de sauvegarde a fait l'objet d'un classement vertical de la part du ministre bruxellois Willem Draps (en charge du Patrimoine à l'époque). Lorsqu'il s'exprime dans la presse, ses propos sont sans appel.
" Je veux bien admettre que sa structure présente un intérêt pour des étudiants en architecture (?!) mais on ne peut pas tout garder dans cette ville (?!). Il faut faire des choix. Si on me propose de sauver, juste à côté, l’hôtel Albert, je le ferai volontiers. Mais pour cette tour, je suis sans état d’âme (?!) face à sa démolition... "
Ywan Strauven (School of Arts - Sint-Lukas), l'un des plus actifs opposants à sa démolition, déclare: " Dans dix ans, vous direz que nous avions raison. Mais il sera trop tard". Il ne croyait pas si bien dire...
Ywan Strauven (School of Arts - Sint-Lukas), l'un des plus actifs opposants à sa démolition, déclare: " Dans dix ans, vous direz que nous avions raison. Mais il sera trop tard". Il ne croyait pas si bien dire...
2001-2002
La démolition du Centre International Rogier s'est réalisée au rythme d'un étage par semaine du 17 septembre 2001 au 13 juin 2002. Son coût s'est élevé à 5,45 millions d'euros et on estime que 25.000 m3 de décombres ont été évacués. Une caméra a filmé toutes les étapes de sa lente agonie jusqu'à l'acte de décès.
Pour (presque) tout savoir sur l'histoire du Centre international Rogier, cela vaut vraiment la peine de visionner l'intéressant reportage, avec témoignages d'intervenants de l'époque, réalisé en 2009 par ARCHI URBAIN (Vidéo de 12 minutes)
Retour aux années 70
Tous ? Non ! Comme par miracle, le bel immeuble Art-Déco de l'Hôtel Siru résiste encore et toujours aux envahisseurs en se faisant tout petit dans son coin.
Dépourvue d'élégance et de créativité architecturale, cette énorme "cage à poules" posée sur son socle détruit toute perspective à partir du sol et écrase les lieux de sa masse imposante.
On préfère oublier le nom de son architecte car la place Rogier y perd définitivement ce qui lui restait de proportions harmonieuses.
Aux dernières nouvelles, la chaîne hôtelière internationale jette l'éponge.
En quatre décennies, l'hôtel de 520 chambres a très mal vieilli et ne répond plus aux attentes des clients. Début 2013, la direction parlait déjà de la nécessité de le rénover et de le restructurer complètement. Situé sur une place en perpétuels travaux qui n'est plus qu'un grand carrefour de circulation automobile, le socle commercial de l'immeuble est également tombé en désuétude.
Le développeur belge Eaglestone vient de racheter la tour Sheraton et compte la reconditionner entièrement (40.000 m2)
A terme, un projet mixte ambitieux devrait voir le jour comprenant toujours un hôtel de standing (mais de taille plus réduite), plusieurs centaines d'appartements et un tout nouvel espace commercial (un de plus !) ouvert sur la place Rogier réaménagée en piétonnier (*)
Voilà qui nous rappelle quelque chose...
A la fin des années 50, le futur Centre International Rogier, n'affichait-il pas lui aussi l'ambition d'un projet mixte incluant des espaces professionnels, du résidentiel et une galerie commerçante ?
L'histoire est décidément un éternel recommencement.
(*) Sources : Journaux L'Echo & Trends Tendances - Mai 2015
Les années 2000
Une tour en chasse une autre
Après la démolition de la Tour Martini et du Centre Rogier, sa remplaçante ambitionnait de gratter le ciel du haut de ses 154 m, elle a dû rabattre ses prétentions à 137 mètres (135,90 m ?).Terminée en 2006, elle est vouée dans un premier temps à la gloire de Dexia (Tour Dexia - Architectes Philippe Samyn & Michel Jaspers)
Six ans plus tard, après la déconfiture du groupe bancaire qui a endetté les citoyens belges et français de quelques milliards d'euros de plus, ce parrainage n'est plus vraiment de mise et elle adopte le nom plus discret de "Rogier Tower"
Si, à la tombée du jour, elle se fait "belle de nuit" en se parant de mille lumières grâce à un système d'éclairages LED programmé qui permet d'en varier les couleurs à l'infini...au saut du lit, toute nue, sans fards et sans maquillage, elle se révèle finalement beaucoup moins plaisante à regarder.
Le moins qu'on puisse dire est que l'enchevêtrement de façades modernes, plutôt hétéroclites et littéralement "encaquées" dans l'angle droit de la place, n'est pas des plus heureux. Il ne témoigne pas non plus d'un sens aigu de l'urbanisme de la part de ses concepteurs. Même si, dans un élan poétique, la façade vitrée de la "Rogier Tower" est censée refléter le ciel et les nuages, tout cela manque singulièrement d'air et de recul.
En moins de trois décennies (1950-1980), la "Bruxellisation" a réussi à faire disparaître l'essentiel des anciens bâtiments de la Place Rogier dont il ne subsiste aujourd'hui que ceux occupés par l'Hôtel Siru, le Hilton (Ex-Albert) et le Crowne Plaza (Ex-Palace).
Sur le plan de la préservation du patrimoine, on peut se féliciter du fait que les façades de ces trois édifices aient échappé au massacre général. Mais sur le plan urbanistique, quand on les regarde dans leur "écrin" actuel, on se dit quand même que c'est un sacré gâchis.
Ah si...au début des années 50, quelqu'un avait eu la lumineuse idée de classer la superbe ancienne Gare du Nord au patrimoine des Monuments & Sites.
Ah si...on lui avait donné la chance d'une seconde vie.
La face de la place Rogier en eut sans doute été changée mais, à l'époque, ce n'était guère dans l'air du temps.
Ah si...le cube de béton de l'hôtel Sheraton était allé s'installer ailleurs.
Ah si...quarante ans plus tard, son nouveau propriétaire n'avait pas laissé volontairement pourrir le prestigieux Centre Rogier pour goûter au plaisir de pouvoir le démolir.
Trêve de nostalgie quelque peu passéiste, on ne réécrira malheureusement pas l'histoire !
A l'aube du deuxième millénaire, considérée par tous comme étant "dans un état lamentable", elle a d'abord fait l'objet d'un premier projet de réaménagement mené sous l'égide de la commune de Saint-Josse-ten-Noode pour en ensuite être reprise en main par le gouvernement régional qui lance un concours européen d'architectes pour sa réhabilitation en 2006...
Pour connaitre la suite de son aventure mouvementée (2005-2015)
Lire la chronique "Place Rogier - Dix ans de galère - Dix ans de calvaire" (Cliquer ici)
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RépondreSupprimerjuan gomez19 november 2018 om 18:31
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Salut ! je suis un des derniers vrais Bruxellois, et suis tombé par hasard sur ce blog, en cherchant une image de la place Rogier. J'ai été très agréablement surpris, et par les images d'une époque que je n'ai pas connue, et par les informations y relatives.
RépondreSupprimerVu que je suis un peu pressé par le temps (comme tout le monde d'ailleurs) je n'ai passé en revue que la page ''Rogier'', mais il est certain que je vais y retourner (c'est pour la rime) y revenir donc plus tard, mais j'espère avant de mourir car j'ai aussi déjà un certain âge.
La bonne continuation à tout le monde, Bruxellois ou pas.
De wind van achter !
E.Losier 11.06.2019
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerMerci pour cet intéressant travail de documentation,
RépondreSupprimerje regrette particulièrement « La tour Martini ». pour les qualités que vous reprenez dans l’article, ainsi que mes souvenirs de jeunesse on venait de la province en voiture, garé de plein pied avec l’entrée du salon du jardin, inventeurs, bricolage, piscine … un batiment qui me fesait penser aux illustrations BD de Spirou, … après l’ai vu se décrépir et … bardaf
J’ai cru qu’il avait disparu dans l’indifférence générale, ... merci au St-Lucas Archief pour leur veille
On évoque régulièrement le cas de « la maison du peuple », remplacée par la tour Blaton , encore toujours classée sans grand intérêt architectural je crois.
N’en est-il pas ainsi aussi pour la « tour Martini », remplacée par la tour Dexia/Rogier ? Bien entendu, le nom de Jacques Cuisinier, résonne moins fort que celui de Victor Horta
Dommage
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RépondreSupprimerMerci, Busarakham.
Dans mes souvenirs d'enfance, il y a eu un incendie d'un hotel dans les annee 70. Etant ce le Monico Nord?
RépondreSupprimerSi vous voulez renouer avec votre ex partenaire c'est le meilleur que vous puissiez contacter,délai respecté,tarif bas
RépondreSupprimerMon nom est Florence GUILLOTTIN, je veux utiliser ce forum pour partager mon petit témoignage avec le monde ,sur la façon dont j'ai obtenu mon ex mari de nouveau à moi grâce à l'aide d'un lanceur de sorts puissants.
Voici mon histoire . Après 9 ans de mariage avec mon mari CHARLES, il a divorcé et s'est séparé de moi et mon enfant. Un jour que je passais par Internet à la recherche d'emploi, j'ai vu différents témoignages sur la façon dont un homme les a aidés à résoudre leurs problèmes. L'un d'eux a dit qu'il l'a aidé à guérir ses maladies, l'autre dit qu'il a aidée tombée enceinte après 11 ans d'être sans enfants et j'ai vu un autre qui dit qu'il l'a aidé à sauver son mariage et obtenir un bon emploi, elle a laissé l'Email de ce grand homme, je doutais , mais j'ai décidé de faire un essai . Quand je l'ai contacté, il m'a proposé une série de rituel de 9 jours, et 7 jours exactement 7 jours après le début des travaux mon mari est revenu me suppliant et en s'excusant. Aujourd'hui, nous sommes heureux ensemble, avec beaucoup d'amour, de joie. Avec nos 3 enfants , un garçon et deux filles. Cet homme est un envoyé de Dieu pour aider les gens à résoudre leurs problèmes. Vous pouvez aussi contacter ce grand lanceur de sort aujourd'hui,
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