Souvenez-vous : au début de l'année 2012, le célèbre tableau "Olympia", volé le 24 septembre 2009, avait miraculeusement réintégré le Musée privé de Magritte après plus de deux ans d'absence.
A l'époque, s'engouffrant par la fenêtre entrouverte, un coup de vent avait déposé cette lettre sur un coin de mon bureau. Un p'tit mot l'accompagnait me priant de la publier...
Lettre ouverte....
Lettre ouverte....
Chers amis de Bruxelles, de Belgique et d'ailleurs...
Certes, vous m'avez honoré d'un superbe et prestigieux musée en place Royale, qui attire les touristes du monde entier...mais mon p'tit musée à moi, niché dans la modeste maison où j'ai peint la moitié de mon œuvre durant près d'un quart de siècle (800 tableaux et gouaches), mérite aussi votre visite.
Il la mérite d'autant plus que j’ai la joie de vous annoncer que ma femme, mon « Olympia", ma chère Georgette, est de retour dans cette maison de Jette où nous avons vécu entre 1930 et 1954.
Il la mérite d'autant plus que j’ai la joie de vous annoncer que ma femme, mon « Olympia", ma chère Georgette, est de retour dans cette maison de Jette où nous avons vécu entre 1930 et 1954.
Elle est revenue, sans faire de bruit, comme un nuage passant subrepticement par la porte entrouverte.
Deux ans déjà qu’elle avait disparu, brutalement enlevée à son domicile par deux iconoclastes armés, sans foi ni loi.
L'affaire défraya la chronique.
Mon ciel s'est assombri d'un coup de tonnerre, j'en ai perdu la tête sous mon chapeau. Errant entre le jour et la nuit, je l'ai imaginée prisonnière pour l'éternité, statufiée dans sa mélancolie, tourmentée par des inconnus, avec une pomme à la place du visage, qui l’auraient mise aux enchères dans le clair-obscur d’un réverbère.
Je dois vous avouer que je me sentais un peu responsable.
À force d’exposer sa beauté nue aux yeux du grand public, j’avais fini par attiser, dans d’autres esprits, les feux de la passion que je lui portais.
Deux ans déjà qu’elle avait disparu, brutalement enlevée à son domicile par deux iconoclastes armés, sans foi ni loi.
L'affaire défraya la chronique.
Mon ciel s'est assombri d'un coup de tonnerre, j'en ai perdu la tête sous mon chapeau. Errant entre le jour et la nuit, je l'ai imaginée prisonnière pour l'éternité, statufiée dans sa mélancolie, tourmentée par des inconnus, avec une pomme à la place du visage, qui l’auraient mise aux enchères dans le clair-obscur d’un réverbère.
Je dois vous avouer que je me sentais un peu responsable.
À force d’exposer sa beauté nue aux yeux du grand public, j’avais fini par attiser, dans d’autres esprits, les feux de la passion que je lui portais.
Depuis que je lui ai peint un coquillage sur le ventre, ma Georgette est devenue une "star" adulée, objet de toutes les convoitises.
Je me suis laissé dire là haut que sa valeur est estimée à un million d'euros, je m'attendais donc logiquement à recevoir une demande de rançon...
J'ai espéré...attendu...attendu...mais les mois ont passé sans que je ne reçoive la moindre nouvelle jusqu'au jour où ils ont enfin pris conscience qu'ils ne pouvaient pas en faire grand chose.
J'ai espéré...attendu...attendu...mais les mois ont passé sans que je ne reçoive la moindre nouvelle jusqu'au jour où ils ont enfin pris conscience qu'ils ne pouvaient pas en faire grand chose.
Mon "Olympia" était connue dans les monde entier, ses photos avaient été diffusées partout... impossible de la ressortir en pleine lumière sans se faire mettre à l'ombre.
Ils n'avaient plus d'autres choix que se résigner à la libérer en toute discrétion, plus que probablement contre une croquignolette rançon payée par la compagnie d'assurance (Mais ça...c'est top secret !)
Pour saluer son retour au bercail, je vous invite chaleureusement à visiter l'écrin préservé de nos souvenirs communs.
Ils n'avaient plus d'autres choix que se résigner à la libérer en toute discrétion, plus que probablement contre une croquignolette rançon payée par la compagnie d'assurance (Mais ça...c'est top secret !)
Pour saluer son retour au bercail, je vous invite chaleureusement à visiter l'écrin préservé de nos souvenirs communs.
Chronique publiée dans le P'tit Journal - édition février 2012
Une visite à la maison-musée du peintre surréaliste et de son épouse Georgette...
...parce qu'elle le vaut bien !
...parce qu'elle le vaut bien !
Musée René Magritte:
Rue Esseghem, 135 - 1090 Jette
0032(0)2 428.26.26
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