Élégante, mais d'apparence très classique et sans grande originalité, elle apparaît comme une jolie fontaine traditionnelle, comme tant d'autres, et on se demande ce qui pourrait bien la relier au grand peintre surréaliste belge.
Installée depuis 2002 sur la place de Ninove à Bruxelles, elle n'est pourtant pas si "banale" qu'elle en a l'air.
Son auteur sort déjà de l'ordinaire. Luca Maria Patella est un sculpteur italien de renommée internationale dont les oeuvres se retrouvent aujourd'hui dans les collections des plus grands musées du monde (tels le Stedelijk Muséum, Amsterdam, le Modem Art Muséum, New York...).
Cet artiste d'origine romaine est connu pour avoir introduit dans son travail créatif des relations intellectuelles complexes entre plusieurs formes d'expression artistique. Peinture, objets-sculptures, photographie, film-vidéo, graphisme, écriture...s'y entremêlent sur fond de psychanalyse et de références philosophiques.
Il est aussi "l’inventeur" d'une sorte de sculpture en "trompe l'oeil" :
Le vase physiognomique
Lorsqu’on observe attentivement le vase physiognomique de Luca Maria Patella, un double profil surgit de part et d’autre, circonscrit par les formes du vase et par le rideau d’eau qui s’en écoule.
La forme initiale de la vasque que l'on découvre au premier regard n'est qu'un prétexte, un "outil pour créer une autre image subliminale...un "portrait" fantomatique qui se dessine à travers le filtre de l'eau sur fond du paysage environnant.
L'oeil du passant averti ne le perçoit qu'au bout d'un certain temps en acceptant de ne plus regarder l'objet lui-même mais l'arrière-fond qu'il découpe dans l'espace...
Le grand peintre belge René Magritte était bien sûr le "modèle" idéal pour prêter le profil de son visage à cette oeuvre qui s'inscrit parfaitement dans la démarche surréaliste.
La forme initiale de la vasque que l'on découvre au premier regard n'est qu'un prétexte, un "outil pour créer une autre image subliminale...un "portrait" fantomatique qui se dessine à travers le filtre de l'eau sur fond du paysage environnant.
L'oeil du passant averti ne le perçoit qu'au bout d'un certain temps en acceptant de ne plus regarder l'objet lui-même mais l'arrière-fond qu'il découpe dans l'espace...
Le grand peintre belge René Magritte était bien sûr le "modèle" idéal pour prêter le profil de son visage à cette oeuvre qui s'inscrit parfaitement dans la démarche surréaliste.
Jipé
Sur base d'un article publié dans le P'tit Journal - édition décembre 2011
Sources : Guide Bruxelles insolite & Secret - Éditions Jonglez
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