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dimanche 17 février 2013

Le renard urbain - citoyen bruxellois

Maître Goupil...Ketje de Bruxelles
D'origine rurale, il y a maintenant une bonne vingtaine d'année que les renards sont arrivés en Région bruxelloise, probablement en suivant le tracé des voies de chemin de fer. 
Que viennent-ils chercher en s'installant en ville ?
A peu près la même chose que les hommes qui, partout dans le monde, quitte les campagnes pour s'installer dans les grandes agglomérations urbaines...
La sécurité (puisque qu'il est protégé et que sa chasse y est formellement interdite) et une amélioration de son niveau de vie puisque, grâce à tous les gaspillages de la société de consommation rejetés par les humains dans les poubelles, la nourriture y est variée et abondante.

Il s'y plait tellement qu'on peut aujourd'hui parler d'une espèce de "Renard urbain" dont la caractéristique principale est d'avoir vaincu sa timidité naturelle et d'être peu farouche. Il n'est plus rare d'en croiser un en ballade dans nos rues et jardins et pas seulement durant la nuit.
Si on en croise un peu partout (notamment dans les cimetières, endroits tranquilles et peu fréquentés, propices à l'installation des terriers), ses coins de prédilections sont les communes vertes du sud-est de Bruxelles, proches de la Forêt de Soignes, où l'on peut trouver jusqu'à 4 regroupements familiaux de renards au Km2.
Faut-il craindre une surpopulation d'origine migratoire ?
Apparemment pas car la population se stabilise depuis 4 à 5 ans…c'est que nous goupils sont malins...ils pratiquent une sorte d'autorégulation de l'immigration en fonction des territoires de chasse disponibles.
Ami ou ennemi ?

Les renards trainent derrière eux la sulfureuse réputation d'être les vecteurs de la Rage. Soyons sérieux, elle a été complètement éradiquée de notre pays depuis 11 ans. Par contre, ils sont placés sous haute vigilance médicale pour déceler les risques plus réalistes d'échinococcose ou de toxocarose. Résultats à Bruxelles : "R.A.S." (Rien à signaler).
Notre Goupil est surtout un redoutable et précieux prédateur des rats et il ne s'attaque ni aux enfants, ni à nos animaux de compagnie. Ce serait donc plutôt un "bon ami". Le principal reproche qu'on puisse lui faire est d'être un sacré "Jack l'éventreur" de…sacs poubelles. Dans certains quartiers, les habitants en sont réduits à devoir suspendre leurs sacs en plastique à des crochets placés en hauteur sur la façade.
Ne lui jetons pas la pierre, les chats et chiens errants en font tout autant mais ils sont peut-être plus discrets et moins gourmands.
Jipé
Article publié dans le P'tit Journal - édition novembre 2012
Grand contaminateur ?
Oublions la peur de la rage devenue sans fondements. Reste que, si notre Renard bruxellois apprécie le contenu de nos poubelles citadines, il se nourrit aussi de… rats et de…charognes.
Même si tous les contrôles sanitaires réalisés à Bruxelles se sont avérés négatifs, il n'est pas exclu qu'il soit porteur de parasites pouvant engendrer de graves maladies. (L'échinococcose attaque le foie de l'homme). Aussi mignon soit-il, inutile de tenter d'apprivoiser un jeune renardeau en le caressant, méfions nous des abords des terrils et de leurs excréments et, si on croise la route d'un renard malade (ou mort,) il est indispensable de prévenir l'IBGE.
Grand colonisateur !
Notre renard roux (Vulpes vulpes) fait preuve de fantastiques capacités d'adaptation à tous les climats et à tous les modes de vie. Il réussit presque toujours à s'intégrer parfaitement dans son nouvel environnement.
Présent sur tous les continents, au 19ème siècle il a même migré en Australie où il a, aujourd'hui, envahi la quasi-totalité du territoire.
C'est aussi un "animal sauvage" qui apprécie le confort moderne des grandes capitales. Que ce soit à Bruxelles, Paris, Amsterdam, Oslo, Copenhague, Stockholm, Madrid, Zurich, Genève, Toronto, Melbourne… Il peut faire des "City trips" presque partout dans le monde en étant certain d'être accueilli par des condisciples.

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