De la place de la Bourse à la place de Brouckère, une "autoroute urbaine à quatre voies" et deux "carrefours" qui n'incitent pas vraiment à la promenade nonchalante du chaland et coupent le centre historique de notre ville en deux...
Rien de bien neuf sous le ciel bruxellois : on parle de cette idée de réaménagement des boulevards du centre et de la place de Brouckère depuis près de 15 ans (la première étude en ce sens date de la fin des années 90) et elle fait partie intégrante de l'accord de la nouvelle majorité politique PS-MR en place depuis les dernières élections communales de 2012. La résolution de la concrétiser dans un proche avenir s'annonce pourtant comme une vraie révolution.
Nouveau bourgmestre de Bruxelles-Ville depuis le 13 décembre 2013, en bon "communicateur", Yvan Mayeur se devait de marquer sa prise de fonction et d'occuper les médias en donnant une impulsion personnelle forte à un projet significatif de grande envergure.
Ce fut rapidement chose faite: dès les premiers jours de janvier, il annonçait sa ferme intention de faire passer une décision avant la fin du mois concernant la mise en piétonnier d'une portion du boulevard Anspach incluant la place de la Bourse et la place de Brouckère.
PAROLE TENUE ?
Après 15 ans de tergiversations, ce n'est plus qu'une simple intention, c'est devenu un projet en voie de réalisation.
Le vendredi 31 janvier, le maïeur confirmait qu'un accord avait bel et bien été conclu au sein du collège socialiste-libéral concernant le réaménagement des boulevards du centre et il en précisait les grandes lignes.
Même s'il s'agit d'un compromis qui n'exclura pas totalement la circulation automobile de bout en bout, celle-ci devrait néanmoins s'en trouver entièrement repensée et très fortement réduite et le projet s'avère être plus ambitieux que ce qui avait été évoqué au début du mois.
L'accord prévoit une seule bande de circulation (forcément "à sens unique") préservée sur la place de Brouckère. Entre cette place et un peu au-delà de la Bourse (jusqu'à proximité de la rue du Lombard soit sur +/- 1km), le boulevard sera entièrement transformé en piétonnier. En direction du Midi, les trottoirs seront fortement élargis et le passage automobile également ramené à une seule bande.
Les nouvelles zones piétonnières seront aussi étendues perpendiculairement aux boulevards, notamment au niveau de la place de la Bourse et vers la place Saint-Géry.
De manière globale, l'objectif est de rendre le centre-ville beaucoup plus "vert" qu'ils ne l'est actuellement. Il est même sérieusement question de ne plus parler de "boulevards" mais d'une succession de places reliées par des espaces piétonniers pour 'rendre la ville aux citoyens".
Sur base de l'avant-projet ci-dessus, la circulation automobile transversale sera apparemment maintenue au niveau de la rue Fossé aux Loups et de la rue de l'Ecuyer: cette double coupure de la circulation piétonnière sur cette portion du boulevard Anspach, juste avant la place de Brouckère, pourrait être considérée par certains comme un "point faible".
Reste à transformer les déclarations en actes.
Des négociations vont s'ouvrir avec la Région bruxelloise et Beliris en charge de financer ce type de projet. Il est aussi prévu de maintenir un dialogue avec les habitants, les commerçants et les navetteurs concernés au travers de quatre ateliers de discussion.
Si les sauts d'obstacles se font sans mauvaises chutes, la majorité en place espère pouvoir concrétiser le projet pour la fin de l'année 2017 avec un début de chantier qui serait lancé en 2015.
PAROLE TENUE ?
Après 15 ans de tergiversations, ce n'est plus qu'une simple intention, c'est devenu un projet en voie de réalisation.
Le vendredi 31 janvier, le maïeur confirmait qu'un accord avait bel et bien été conclu au sein du collège socialiste-libéral concernant le réaménagement des boulevards du centre et il en précisait les grandes lignes.
Même s'il s'agit d'un compromis qui n'exclura pas totalement la circulation automobile de bout en bout, celle-ci devrait néanmoins s'en trouver entièrement repensée et très fortement réduite et le projet s'avère être plus ambitieux que ce qui avait été évoqué au début du mois.
L'accord prévoit une seule bande de circulation (forcément "à sens unique") préservée sur la place de Brouckère. Entre cette place et un peu au-delà de la Bourse (jusqu'à proximité de la rue du Lombard soit sur +/- 1km), le boulevard sera entièrement transformé en piétonnier. En direction du Midi, les trottoirs seront fortement élargis et le passage automobile également ramené à une seule bande.
Les nouvelles zones piétonnières seront aussi étendues perpendiculairement aux boulevards, notamment au niveau de la place de la Bourse et vers la place Saint-Géry.
De manière globale, l'objectif est de rendre le centre-ville beaucoup plus "vert" qu'ils ne l'est actuellement. Il est même sérieusement question de ne plus parler de "boulevards" mais d'une succession de places reliées par des espaces piétonniers pour 'rendre la ville aux citoyens".
Sur base de l'avant-projet ci-dessus, la circulation automobile transversale sera apparemment maintenue au niveau de la rue Fossé aux Loups et de la rue de l'Ecuyer: cette double coupure de la circulation piétonnière sur cette portion du boulevard Anspach, juste avant la place de Brouckère, pourrait être considérée par certains comme un "point faible".
Reste à transformer les déclarations en actes.
Des négociations vont s'ouvrir avec la Région bruxelloise et Beliris en charge de financer ce type de projet. Il est aussi prévu de maintenir un dialogue avec les habitants, les commerçants et les navetteurs concernés au travers de quatre ateliers de discussion.
Si les sauts d'obstacles se font sans mauvaises chutes, la majorité en place espère pouvoir concrétiser le projet pour la fin de l'année 2017 avec un début de chantier qui serait lancé en 2015.
Après ce commentaire, un tantinet péremptoire mais réaliste, d'Yvan Mayeur au début du mois de janvier, les levées de boucliers avaient été quasi instantanées.
Du côté de "Touring Mobilité"...
Sans la moindre ambiguïté, on est "contre le fait de couper dans les grands axes". Isabelle Norro, porte parole de l'association de défense des automobilistes, s'est même fendue d'une jolie lapalissade en affirmant sans rire : "la campagne est à la campagne et une ville reste une ville" (Qui l'eût cru ?). Dans un esprit plus pragmatique, elle rajoutait que "la ville est tout d'abord un centre économique". Sans oublier, au passage, un petit sermon à l'attention d'Yvan Mayeur : "Nous rappelons que nous sommes une démocratie (au cas où il l'aurait oublié) et qu'aucune décision ne peut être prise concernant le centre-ville sans que toutes les éventuelles conséquences aient été analysées".
Sur ces bonnes paroles sentencieuses, il faut bien avouer que la réalisation de ce projet gênerait surtout ceux qui, connaissant bien les méandres de la ville, préfèrent "traverser" le centre plutôt que d'emprunter les tunnels ou les boulevards de la Petite Ceinture lorsqu'ils sont encombrés (J'en parle d'autant plus à l'aise que j'en fais partie).
Du côté du Groupement des commerçants du centre-ville...
Les réactions ne sont pas moins vives et péremptoires. On ressort les vieux clichés et on parle carrément d'assassinat: "Ce projet de piétonnier serait la mort des commerces...nous savons que 60% de la clientèle de nos commerces vient faire ses courses en voiture".
Peut-être...mais alors en se garant dans la petite dizaine de parkings sous-terrain voisins...qui resteront forcément accessibles si le projet de piétonnier se réalise. Soyons sérieux et réalistes: trouver une place en surface dans le centre ville relève du pur "coup de bol" et nécessite de tourner "en boucle" à plusieurs reprises en jonglant avec les nombreux sens interdits qui allongent d'autant le circuit. Du reste, si on se fie à "Atrium", ce pourcentage de 60% est complètement faux. Selon les chiffres de l'agence régionale en charge de la promotion du commerce, à peine 14% des clients seraient motorisés.
L'autre argument invoqué est la concurrence des actuels et futurs "Shopping Center" (dont certains offrent du parking gratuit): ce problème est sans doute bien réel mais franchement quel est le rapport avec la réalisation d'un piétonnier ?
Il n'est même pas interdit de penser que faire preuve d'imagination pour offrir un environnement de "promenade-shopping" plus agréable pourrait être une manière efficace de lutter contre cette concurrence et de permettre aux commerces du centre de survivre (voire d'en créer de nouveaux).
Peut-être...mais alors en se garant dans la petite dizaine de parkings sous-terrain voisins...qui resteront forcément accessibles si le projet de piétonnier se réalise. Soyons sérieux et réalistes: trouver une place en surface dans le centre ville relève du pur "coup de bol" et nécessite de tourner "en boucle" à plusieurs reprises en jonglant avec les nombreux sens interdits qui allongent d'autant le circuit. Du reste, si on se fie à "Atrium", ce pourcentage de 60% est complètement faux. Selon les chiffres de l'agence régionale en charge de la promotion du commerce, à peine 14% des clients seraient motorisés.
L'autre argument invoqué est la concurrence des actuels et futurs "Shopping Center" (dont certains offrent du parking gratuit): ce problème est sans doute bien réel mais franchement quel est le rapport avec la réalisation d'un piétonnier ?
Il n'est même pas interdit de penser que faire preuve d'imagination pour offrir un environnement de "promenade-shopping" plus agréable pourrait être une manière efficace de lutter contre cette concurrence et de permettre aux commerces du centre de survivre (voire d'en créer de nouveaux).
On l'aura compris : ce n'est pas de ces deux côtés-là que viendront les encouragements et la volonté d'aller vite.
Mais il y a aussi des avis très positifs....
Mais il y a aussi des avis très positifs....
Voir l'interview du professeur Michel Hubert - CLIQUER ICI
(Facultés universitaires Saint-Louis)
(Vidéo RTBF - Séquence du JT - Cliquer sur le lien ci-dessus)
(Facultés universitaires Saint-Louis)
(Vidéo RTBF - Séquence du JT - Cliquer sur le lien ci-dessus)
N'en déplaise à Touring Mobilité et au Groupement des commerçants, il existe également une forte demande citoyenne pour un retour à un centre-ville plus convivial dont la circulation automobile serait, si pas totalement exclue, du moins largement réduite.
Cela fait bien trop longtemps que la place de Brouckère et la place de la Bourse n'ont plus droit qu'au pauvre titre de "carrefour" et que la partie du boulevard Anspach les reliant est tout sauf un lieu de shopping-promenade agréable et apprécié.
En juin 2012 et 2013, le mouvement citoyen "Pic Nic the Streets" avaient réuni 2.000 à 2.500 citoyens, boulevard Anspach et place de la Bourse, pour protester contre la politique du "tout à la voiture"
En juillet 2012, l'association BRAL avait pris l'initiative de lancer un concours de réflexion urbanistique sur le thème "Parc Anspach, une coulée verte au cœur de Bruxelles".
Pas moins de 16 projets avaient été remis et c'est une équipe de 5 jeunes concepteurs bruxellois (Team 1V4M2A) qui l'avait remporté haut la main en recevant à la fois le Prix du Jury et le Prix du Public.
Pour en savoir plus : accès à l'ensemble du projet "Parc Anspach" et aux explications détaillées - CLIQUER ICI
Même si l'objectif initial de ce concours était juste de lancer des pistes de réflexions et de les soumettre au pouvoir politique, le projet n'était pas pour autant dénué d'ambition puisque cette "coulée verte" englobait déjà l'ensemble de l'axe Nord-Midi.
Autre exemple...
Architecte bruxellois visionnaire qui se préoccupe de la place laissée à "l'être biologique" dans la ville, Luc Schuiten a notamment inventé le concept de "l'archiborescence" qui mêle intimement le monde végétal à l'architecture et à l'urbanisme du futur en réconciliant "l'homme des cités" avec son environnement naturel d'origine.
"Les cités végétales" Luc Schuiten - CLIQUER ICI
A la demande des habitants du Quartier Saint-Jacques, il a repensé les trois principales aires de rencontre des boulevards du centre. Son dessin de la place de la Bourse nous laisse rêveur par rapport à la situation actuelle.
Architecte bruxellois visionnaire qui se préoccupe de la place laissée à "l'être biologique" dans la ville, Luc Schuiten a notamment inventé le concept de "l'archiborescence" qui mêle intimement le monde végétal à l'architecture et à l'urbanisme du futur en réconciliant "l'homme des cités" avec son environnement naturel d'origine.
"Les cités végétales" Luc Schuiten - CLIQUER ICI
A la demande des habitants du Quartier Saint-Jacques, il a repensé les trois principales aires de rencontre des boulevards du centre. Son dessin de la place de la Bourse nous laisse rêveur par rapport à la situation actuelle.
Premier challenge (le plus complexe)
Concevoir un nouveau plan de mobilité et de circulation pour accéder au centre-ville (on a dit "accéder", pas "traverser"), tant pour les automobilistes (accès aux parkings) que pour les bus, les taxis et les véhicules de livraison. L'objectif étant de rendre la ville plus vivante, il faut aussi penser à ceux qui ont choisi d'y résider et doivent conserver un accès pratique à leurs logements (ne fut-ce que pour décharger ses courses).
Si le cœur de Bruxelles est plutôt bien desservi en transports en commun, d'aucuns pensent que le retour d'un tram-navette en surface serait un élément positif pour relier facilement les différents points du parcours Nord-Midi sans devoir, à chaque étape, replonger sous terre dans une station de métro.
On évoque aussi des petits bus électriques assurant les déplacements courts à l'intérieur du Pentagone. Les plus nostalgiques songent à la remise en circuit d'un tram "Old-timer" et à quelques calèches remontant les boulevards (ça n'a jamais fait de mal à personne de rêver un peu...)
Deuxième challenge
Réussir à maintenir un projet ambitieux qui, in fine, ne soit pas trop édulcoré par des compromis "à la Belge" pour sauter les obstacles et satisfaire aux exigences et aux oppositions des uns et des autres.
Troisième challenge (et non des moindres)
Eviter l'asphyxie et la disparition des activités commerciales existantes pendant la durée des travaux d'aménagement. On sait que c'est malheureusement trop souvent le cas : les petites entreprises résistent très difficilement à une chute drastique de leurs chiffres d'affaire durant plusieurs mois de perturbations liées au chantier. C'est d'ailleurs ce qui motive, du moins partiellement, l'opposition quasi systématique des associations de commerçants à ce type de projet.
Les défis à relever
Eviter l'asphyxie et la disparition des activités commerciales existantes pendant la durée des travaux d'aménagement. On sait que c'est malheureusement trop souvent le cas : les petites entreprises résistent très difficilement à une chute drastique de leurs chiffres d'affaire durant plusieurs mois de perturbations liées au chantier. C'est d'ailleurs ce qui motive, du moins partiellement, l'opposition quasi systématique des associations de commerçants à ce type de projet.
Les défis à relever
Redonner vie à la vieille place de Brouckère martyrisée depuis la fin des années 60 et qui n'en finit pas de dépérir. Dans les années 50, un journaliste américain l'avait qualifiée de "Time Square" tant elle brillait de mille feux, tant elle attirait du beau monde et des enseignes prestigieuses. Qu'en penserait-il aujourd'hui ?
Pérenniser la renaissance de la Bourse dans ses nouvelles fonctions touristiques et culturelles en lui offrant un environnement digne de cet édifice majestueux de la fin du 19ème siècle.
Remettre en valeur les belles façades des bâtiments qui ont miraculeusement survécu à la "bruxellisation". On passe souvent à côté, sans lever les yeux pour les regarder et c'est bien dommage car 13 façades remarquables, parmi les 20 ayant remporté le 1er concours d'architecture de 1872-1876, sont encore visibles aujourd'hui: certaines d'entre elles mériteraient d'ailleurs une sérieuse restauration.
Recréer un lien piétonnier vivant et animé faisant la jonction entre les quartiers historiques de Bruxelles actuellement coupés en deux par l'axe Nord-Midi.
(Pourtour de la Grand Place et quartier Saint-Jacques d'un côté, quartiers Dansaert, Saint-Géry, Sainte Catherine et les quais de l'ancien port de l'autre)
(Pourtour de la Grand Place et quartier Saint-Jacques d'un côté, quartiers Dansaert, Saint-Géry, Sainte Catherine et les quais de l'ancien port de l'autre)
Quelques défis de taille mais qui valent bien la peine d'être relevés en mémoire du temps où Bruxelles brusselait...
Jipé
Incroyable, mais Vrai Dieu est toujours Grand. Après plusieurs rejets de ma demande par la banque, j'ai bénéficié d'un prêt grâce à une dame bien honnête . Pour en savoir plus, veuillez simplement prendre contact avec elle par e-mail au : marilinetricha@mail.ru elle offre des prêts de 3 000€ à 3.000.000€ à toute personne capable de le rembourser avec intérêt à un taux faible de 2 % ne doutez pas de ce message. C'est une parfaite réalité. Faites passer le message à vos proches qui sont dans le besoin.
RépondreSupprimerle remboursement commence 5 mois après avoir reçu votre crédit
Que Dieu vous bénisse.
C'est bien mais dans mes souvenirs, on met en place un piétonnier quand le plan de circulation est au point, quand les aménagements sont décidés, quand des animations et mutations sont pensées mais aussi quand le budget pour tout cela est disponible.
RépondreSupprimerDeux ans de piétonnier bientôt et à part les beaux jours, c'est un désastre ...
Effectivement ce piétonnier est un vrai désastre!la fontaine qui se morfondre en face du stade du geyser pourrait revenir place de Broeckere et on pourrait améliorer par des plantations arboricoles la place et les boulevard, Bav
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